Trop, c'est trop. Depuis de trop longues années, nous rêvons de bâtir un pays fort. Un pays rêvé. En fait, un pays tel qu'il pourrait l'être. Tel qu'il devrait l'être. Mais que ce soit le Congo, le Zaïre ou la République démocratique du Congo nous sommes allés de déception en déconvenues. Alors, on peut évidemment pointer du doigt tel ou tel événement. Tel ou tel acteur. Les colons portent une lourde responsabilité. Mais qu'avons-nous fait ces 61 dernières années. Comment avons-nous pu laisser s'installer des dictateurs, des MObutu, des Kabila père et fils, aujourd'hui, un Tshisekedi.
Personne ne lèvera le petit doigt pour la RDC. Tous les rouages du pillage systématique sont en place. Ceux qui en profitent, et ils sont nombreux (à l'exception du peuple congolais) ne veulent surtout pas que cela change. Pour eux, Mobutu, Kabila ou Tshisekedi, ce sont de simples variables d'ajustement.
Non, personne ne lèvera le petit doigt pour venir en aide aux Congolais. Et c'est normal. Nous sommes un grand pays. Nous sommes plus de 80 millions d'âmes. Nous avons le pouvoir de changer les choses par nous-mêmes. Nous sommes capables de choisir nos dirigeants. Oh non, pas de "si on nous laisse faire". Nous avons trop attendu. Nous avons trop quémandé. Aujourd'hui, nous devons nous relever, redresser la tête, imposer nos choix. Personne n'arrêtera une armée de plusieurs centaines de milliers de Congolais. Nous sommes le peuple. Nous sommes des fils, des frères, des parents. Nous voulons un autre avenir que celui que les dirigeants actuels sont en train de nous préparer.
Alors, soyons cohérents.
Disons, non au tripatouillage de la future Ceni.
Non, au changement de la Constitution par des députés et des sénateurs qui, pour la plupart, n'ont pas été élus.
Non aux lois que certains non élus, revenus du diable vauvert veulent nous imposer.
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