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Photo du rédacteurmutambak96

La tête de Moïse Katumbi mise à prix par Christian Ndaywel

En séjour en Europe et aux Etats-Unis, Moïse Katumbi est devenu la cible des services congolais. Deux officiers de la DEMIAP ont reçu l'ordre d'éliminer l'ancien gouverneur du Katanga.


Au moment où la RDCongo est appelée à siéger au Comité des Droits de l'Homme des Nations-Unies, jamais les droits et libertés fondamentaux n'ont été autant piétinés par le régime Tshisekedi. Depuis la mise à l'écart de François Beya et la désignation de Jacques Tshisekedi, le frère du Chef de l'Etat, à la tête de la sécurité présidentielle, les services de renseignement congolais civils et militaires sont devenus les instruments de la répression. L'ANR et la DEMIAP se disputent la palme de la traque aux opposants. Dans ces deux services, les luttes de clans se disputent à l'affairisme et aux chantages. Les enlèvements, les arrestations arbitraires et la torture sont monnaie courante.

Sous l'autorité du général Christian Ndaywel, la DEMIAP n'a plus rien à envier à la STASI, au NKVD ou aux polices politiques des pires dictatures du Moyen-Orient. Les observateurs de la vie politique congolaise notent que les plus hauts dignitaires qui font la loi en RDCongo sont pour la plupart des citoyens belges dont les familles résident en Belgique. Un paradoxe et non des moindres est de voir aujourd'hui un Belge figurer en tête de liste des condamnés à mort. Il s'agit de l'expert en matière de sécurité Jean-Jacques Wondo dont le dossier d'accusation paraît étrangement vide.


L'assassinat de Cherubin Okende

Il aura fallu un assassinat politique pour jeter une lumière crue sur les pratiques du régime de Félix Tshisekedi. De nombreux témoins affirment que ce sont les services de Christian Ndaywel qui ont, en plein jour, le 12 juillet 2023, enlevé, sur le parking de la Cour Constitutionnelle, l'ancien député Chérubin Okende dont le corps ensanglanté a été retrouvé sans vie gisant dans son véhicule. Une mise en scène macabre que tous les Kinois gardent en mémoire. Le malheur du porte-parole du parti de Moïse Katumbi aura été sans doute d'avoir eu maille à partir avec un des membres de la fratrie Tshisekedi pour une affaire immobilière.

Sur instruction du pouvoir, la justice congolaise a classé le dossier en affirmant que Chérubin Okende s'était suicidé. Pour essayer d'écarter les soupçons sur sa famille, Félix Tshisekedi a demandé à la Belgique de dépêcher un expert légiste pour procéder à l'autopsie de la victime. Le gouvernement De Croo s'était exécuté en s'associant involontairement au crime. A ce jour, le rapport de l'expert belge demeure secret.

Quelques mois plus tard, un autre Belge, Laurent Delvaux, expert en informatique de la mission européenne d'observation des élections, sera retrouvé dans un hôtel. Une défenestration sur laquelle les autorités belges fermeront les yeux en la classant promptement comme un suicide.

Couvert par le Chef de l'Etat congolais, Christian Ndaywel a transformé la DEMIAP, direction des renseignements militaires, en police politique du régime. Loin de s'occuper de la guerre à l'Est et d'effectuer les missions pour lesquelles ils sont formés, les officiers congolais chassent les opposants.


Arrestations, tortures,...

Les cachots de la DEMIAP accueillent les prisonniers politiques. Parmi les plus connus ayant subi l'interrogatoire de Ndaywel on compte Salomon Kalonda, devenu sénateur, les leaders de l'opposition Seth Kikuni et Franck Diongo, tous des proches de Moïse Katumbi, et le journaliste Stanis Bujakera et nombre d'autres opposants.

Les révélations sur les tortures faites par Jackie Ndala, victime de sévices sexuels, ont achevé de ternir durablement l'image de Ndaywel et des services congolais. Une plainte a été déposée à ce sujet en Belgique par Franck Diongo. Christian Ndaywel est également sous la menace d'une seconde plainte émanant de la famille Okende. Tout récemment, la famille de Daniel Safu vientelle aussi de dénoncer les tortures infligées à l'ancien député lui aussi proche de Moïse Katumbi afin de lui faire avouer les liens qu'entretiendrait l'ancien gouverneur du Katanga avec la rébellion du M23 dans l'Est du Congo.


Une cible : Katumbi

Dans les services du DEMIAP, le chef de file de l'opposition congolaise a été désigné par Christian Ndaywel comme l'homme à abattre. Moïse Katumbi apparaît comme un épouvantail pour le régime des Tshisekedi qui cherche à s'en débarrasser à tout prix. La volonté de changer la Constitution confirmée par Augustin Kabuya, le secrétaire général de l'UDPS, n'est pas étrangère à cette chasse à l'homme.

Deux officiers congolais issus du DEMIAP ont reçu l'ordre d'éliminer l'ancien gouverneur du Katanga. Il s'agit des colonels Guélord Bahati Kenge et Patrick Kongolingoli. Le premier était le chargé des opérations de feu général Delphin Kahimbi. Il est notoirement connu au sein des services pour recourir aux empoisonnements en utilisant dans son approche des jeunes filles chargées de séduire les cibles. Un ordre de mission a été signé, assorti de frais de mission conséquents à retirer auprès d'un homme d'affaires libanais installé à Bruxelles.

D'autres opposants congolais sont également visés par les services de Ndaywel. Il s'agit du journaliste Pero Luwara et de l'opposant Franck Diongo. Les tribunes incendiaires du premier et les accusations des violations des droits de l'homme ainsi que les éléments à charge sur des faits de torture dans les prisons du second ont attisé la colère de Félix Tshisekedi qui a donné le feu vert d'éliminer cette opposition de plus en plus active sur un terrain qui lui a longtemps été favorable jusqu'au dossier de Jean-Jacques Wondo et les premières révélations de la presse sur la fortune de la famille Tshisekedi et ses acquisitions immobilières en Belgique.


Le droit de tuer

Les menaces qui pèsent sur Moïse Katumbi sont prises au sérieux par les services de renseignement belges et français qui suivent de près les mouvements des hommes de Ndaywel. A ce stade, tout porte à croire qu'une guerre sans merci a été déclenchée par Félix Tshisekedi contre l'opposition. Le "Roi Soleil" a bel et bien donné à son homme de main le permis de tuer. L'opposition congolaise`

est avertie !

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