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La milice de Félix Tshisekedi sur le pied de guerre contre tous les Évêques de l’Eglise catholique

  • Photo du rédacteur: mutambak96
    mutambak96
  • 21 juin 2023
  • 4 min de lecture


A six mois des élections, la tension monte à travers tout le pays. Le dimanche 18 juin dernier, la paroisse Saint Jacques de Galilée de Kasumbalesa a été le théâtre de violences orchestrées par la milice de l’UDPS contre les Evêques de la CENCO. Venus de Lubumbashi où ils sont réunis en assemblée, les évêques ont été accueillis par des jets de pierres de jeunes gens visiblement organisés pour en découdre avec eux. Face à ces actes sacrilèges, la communauté des chrétiens katangais ne décolère pas.


La levée de boucliers est générale dans tout le Katanga ! A Kasumbalesa, à la stupéfaction succède la colère. Ce 18 juin 2023, les têtes brûlées de l’UDPS s’en sont pris violemment aux Évêques catholiques de la CENCO en visite pastorale dans la ville frontalière. Cris, bousculades, jets de pierres, insultes, tout y est passé. L’incident fut hors norme. D’autant qu’il s’agissait d’une action orientée non pas vers des politiciens mais vers les Princes de l’Église, les successeurs de Pierre, qui, la veille, avaient pris part à Kashobwe, dans le Haut Katanga, aux cérémonies de dédicace de l’Église Saint Michel, flambant neuve, par le Cardinal Fridolin Ambongo.

« Ces jeunes gens payés par le pouvoir de Kinshasa s’en prennent à nos Évêques parce qu’ils ont été au village de Moïse Katumbi qui fait peur au président Tshisekedi », affirme une maman de la paroisse de Kasumbalesa qui n’en revient pas que des hommes d’Église aient été pris à partie dans sa ville. « C’est une milice tribale. Ses membres sont tous originaires du Kasaï Oriental. Ils ont un sentiment d’impunité et sont encouragés par les politiciens Baluba qui passent leur temps à fêter et à danser à Kinshasa », dit un jeune fonctionnaire des douanes.


La société civile katangaise n’a pas manqué de réagir vigoureusement aux débordements de la milice de l’UDPS. A Lubumbashi, le président de la Fondation Katangaise, Raphaël Mututa n’a pas manqué de crier son indignation devant les incidents de Kasumbalesa. « Ces actes de violence sont planifiés par les ennemis de la paix, de l’unité et de la cohésion nationale , a-t-il dit en demandant à l’autorité provinciale de prendre toutes les mesures pour arrêter l’hémorragie des violences qui secouent la province.


La jeunesse Katangaise, quant à elle, a tenu des propos virulents. « Si les Baluba du Kasaï veulent chasser les Évêques, qu’ils retournent chez eux à Mbuji Mayi pour le faire. Ils auront la malédiction sur eux », affirme un des responsables des jeunes. « Ici, nous respectons l’Église et nos Évêques, et nous n’acceptons plus d’être les victimes des Kasaïens venus de Mbuji Mayi qui se croient chez nous en terrain conquis ».


Au sein de l’Église catholique, à la consternation initiale succèdent les réactions mesurées. Les Évêques rappellent que le rôle de l’Église est de porter la souffrance du peuple congolais comme le Christ a accepté sur la croix de porter toutes les souffrances du monde. « Mais, on ne laissera pas le peuple congolais dans le désespoir », affirme un abbé qui ajoute que « En dépit de toutes les provocations dont nous connaissons les commanditaires, nous allons continuer à travailler pour la réconciliation ».


Dans une interview, Monseigneur Nshole, Secrétaire Général de la CENCO a relevé que « c’est pour la première fois qu’à ce stade, on puisse vivre de telles tensions. Nous avons déjà dénoncé la façon dont les marches de l’opposition ont été violemment réprimées. Nous avons constaté la restriction de liberté de mouvements pour les opposants. Tout ça, ça préoccupe. Nous sommes inquiets, mais nous espérons que les choses vont se passer pour le mieux », a-t-il dit.


« L’Église catholique, un ennemi à abattre »


Parmi les récentes provocations du pouvoir de Kinshasa vis-à-vis de l’Église catholique, il faut relever les obstacles posés par le régime de Félix Tshisekedi aux voyages du Nonce apostolique. Les mots d’ordre ont été données à plusieurs compagnies aériennes de ne pas affréter leur avion pour la venue du représentant du Pape au Katanga. Devant cette pression, toutes ont refusé de mettre leur jet à disposition de Monseigneur Balestrero. Ce dernier a dû se résoudre à faire le déplacement du Katanga à bord d’un avion à hélices. Désormais l’Eglise catholique est considérée par le pouvoir de Kinshasa comme un adversaire à abattre.

Si la visite papale a réjoui tous les Congolais, cela est loin d’être le cas des tenants du pouvoir de Kinshasa. La venue du Pape François n’aura été qu’une trêve très momentanée entre le régime congolais et les représentants de l’Eglise. « Félix Tshisekedi et ses amis veulent en découdre avec l’Eglise catholique et faire taire le Cardinal Ambongo », affirme un agent des services qui redoute les conséquences auxquelles vont conduire ce front ouvert. « Nous avons déjà bien assez de l’opposition politique pour encore nous mettre à dos tous les chrétiens. On sait où cela a conduit Joseph Kabila et les siens », poursuit notre interlocuteur.


Trop, c’est trop


Les Congolais attendent de voir où va déboucher la nouvelle épreuve de force entre l’Église du Pape François qui affirme chaque jour davantage sa détermination à lutter pour sauver le peuple congolais abandonné à son triste sort des griffes de l’égoïsme, de la cupidité et de la corruption généralisée et le régime de Félix Tshisekedi, enfermé dans sa logique de répression et d’organisation d’élections frauduleuses.

La CENCO refuse de s’engager tête baissée dans un affrontement. Toutefois, les Evêques ne cachent plus leurs inquiétudes. A ce stade du processus de démocratisation et d’organisation de prochaines élections, « si chemin faisant, on se rend compte que ça prend une autre direction, bon, je crois que nous allons reconsidérer notre manière d’accompagner », conclut Monseigneur Nshole..

 
 
 

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